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Activités commerciales à Angers : quelles mutations accompagner ?

Intervention d'Yves Aurégan lors du Conseil municipal du 31 mai 2021 à propos du renouvellement de la convention entre le Ville d'Angers et la CCI.


Je ne peux qu’être d’accord avec les propos du futur ex-président de la CCI quand il déclarait : « Quand on dessine la ville de demain, on doit la penser avec tous ses aspects, y compris avec l’aspect commercial. ».


C’est pourquoi j’ai été assez déçu par cette convention qui reste très technique et ne donne aucune orientation pour que tant la CCI que la ville puissent être acteur de la transformation, et non la subir passivement. Il me semblait que c’était à l’occasion de la signature de telles conventions que l’on pouvait justement indiquer les grandes lignes de la politique pour un secteur du commerce en pleine mutation et au cœur des nouveaux enjeux de société.


Mutation numérique, nous en avons déjà parlé dans ce conseil nous avons des désaccords mais je n’y reviens pas aujourd’hui.


Mutation écologique avec le développement des circuits courts. Des choses sont faites dans l’alimentaire mais quid des autres secteurs ? Par exemple, le textile qui était une industrie traditionnelle de l’Anjou et qui est devenu un fort émetteur de gaz à effet de serre. Comment développer un approvisionnement qui serait plus local, sans coton OGM, sans travail des enfants ou travail forcé, et qui n’aurait pas fait 4 fois le tour du monde. Voici un problème qui devrait intéresser la CCI et la ville d’Angers pour développer la réindustrialisation, l’économie circulaire …


Mutation des mobilités avec la question de l’accès aux commerces de centre-ville. Peut-être que la CCI pourrait faire des études les liens entre circulation automobile et commerce à Angers. Cela permettrait peut-être de sortir des idées reçues « plus de voiture = meilleure santé des commerces » alors que de nombreuses études montrent l’effet inverse dans d’autres villes.


Je pense que nous avons sur ce point un fort désaccord puisque la municipalité favorise depuis 2014 l’accès des voitures « au plus près » de l’hyper-centre. Avec des problèmes de qualité de l’air (nous somme en qualité de l’air dégradé aujourd’hui et demain) et de congestion en centre-ville : le samedi àprès-midi nous sommes loin d’être une ville apaisée, à l’exemple du Carrefour Rameau. Vous voulez pérenniser ce dogme de la « voiture reine » en construisant un nouveau parking de centre-ville en face du château. Vous êtes là dans la pure idéologie. « Il faut un parking parce que nous avons dit qu’il faut un parking » Où sont les études qui le montre ? Ne serait-il pas intéressant d’étudier d’autres solutions avec des parking relais plus éloignés du centre et des transports en communs plus accessible et plus nombreux.


Cette convention aurait pu être l’occasion de discuter sereinement avec les différents acteurs dont la CCI et les commerçants de différents aspects des mutations à venir pour la ville et ses commerces. Hors période électorale et c’est pour cela que nous avions demandé le report de cette délibération.


Il s’agit d’une occasion de discussion manquée.



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