Intervention d'Yves AUREGAN sur la ruche à vélos, conseil Angers Loire Métropole du 10 octobre 2022
Cet équipement dit « ruche à vélo » était un test mais n’est pas adapté à la nécessaire massification de l’usage du vélo qui est nécessaire pour répondre à l’Urgence climatique.
On a une technologie High-Tech (Robot, Électronique) pour ranger seulement 10 vélos. Alors effectivement, ces 10 vélos seront bien protégés mais cela reste une utilisation « de niche ».
J’ai d’ailleurs vu que la ville d’Angers a pensé que ce n’est pas assez puisqu’elle a installé tout autour des arceaux à vélo qui permettent de stationner beaucoup plus de vélos que dans cette niche à vélo. Oui oui, une niche plus qu'une ruche.
C’est l’exemple typique de ce qui se produit quand on part d’une innovation technique qui peut sembler brillante sans partir du besoin qui est un stationnement de masse et sécurisé autour de la gare d’Angers.
On constate que de plus en plus de gens viennent prendre le train à vélo, voire avec leur vélo. Cela pose des problèmes car il y a trop de vélos dans les TER. Il serait donc temps que l’autorité en charge des transports réfléchisse à ce problème avant qu’il n’y ait des conflits d’usage.
Quelques solutions possibles :
Un parking sécurisé accessible grâce à l’abonnement TER pour les personnes ayant 2 vélos (un pour venir à la gare, un autre pour aller de la gare au lieu de travail) ;
La location de vélos aux alentours des gares (TER+vélo) pour les déplacements ponctuels.
Il y a des choses qui existent mais qui sont à développer.
Si on veut encourager le vélo, il faut donc envisager des infrastructures pensées globalement et non au coup par coup.
Des pistes sécurisées pour se déplacer, des parkings sécurisés pour stationner ... C’est donc tout un système vélo qu’il faut construire.
A l’inverse, si on veut décourager l’utilisation des voitures (ce qui est nécessaire pour tenir nos objectifs climatiques), c’est tout un système voiture qu’il faut partiellement déconstruire. En réduisant les voies de circulation automobile et en réduisant les stationnements automobiles.
Il devient urgent de revoir globalement le plan de mobilité de l’Agglo et ses objectifs à l’aulne des nouveaux objectifs de réduction des GES que nous avons adoptés.
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