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Le Contrat de Transition Ecologique : organisons-nous pour atteindre les objectifs fixés !

Intervention Yves AUREGAN au Conseil d'agglomération du 12 avril 2021 à propos du Contrat de Transition Ecologique.




Ce contrat de transition écologique permet meilleure lisibilité des politiques écologique de l'agglo. Cela permet de remettre en perspective des mesures pour la plupart déjà connues.


Agir face à l’enjeu c’est bien, encore faut-il, pour nous tous, être à la hauteur de l’enjeu.


L’enjeu, c’est un changement climatique, une perte de la biodiversité, une raréfaction des ressources, la pollution de l’air de l’eau et des sols et tout cela a déjà commencé :


  • Canicule à répétition et risque sur la santé de tous.

  • Une tension forte sur la ressource en eau, avec déjà des conflits sur les usages de l’eau, risque sur la distribution d’eau potable.

  • Une biodiversité sous pression, disparition de certains insectes pollinisateurs, prolifération d’autres

Contrairement à la crise sanitaire, ces crises sont cumulatives et irréversibles à l’échelle humaine. Par exemple, les GES mettent plus d’un siècle pour commencer à s’évacuer de l’atmosphère même quand on n’en émet plus. Pas de retour en arrière.


La situation est donc grave voire critique et réclame une mobilisation forte.


L’État n’est clairement pas à la hauteur de l’enjeu : il est incapable de suivre la stratégie bas carbone qu’il s’était imposé, il revient sur les interdictions de pesticides, il est incapable de faire adopter une loi climat à la hauteur des recommandations des citoyens et des experts scientifiques, … L’État attend un miracle.


L’État, comme semble-t-il Mr Béchu, fait le pari de la technique pour préserver les modes de vie actuels. Il parie sur une croissance économique dite verte mais qui reste très carbonée et très hypothétique. Il parie sur une relance de l’économie d’avant celle qui permet aux inégalités de se creuser. En manque d’imagination, l’État se défausse sur les collectivités locales notamment via les CTE sans donner de moyens supplémentaires (dans ce CTE les engagements de l’État sont minimes).


Et c’est donc à nous à l’agglo, à vous les maires, à nous les citoyens d’être imaginatif et d’être à la hauteur de ces enjeux vitaux.


Et il existe une autre voie que celle du « pari technique », une voie plus réaliste et plus adaptée à notre territoire, celle de créer une société sobre et apaisée, celle d’une économie circulaire, celle d’une relocalisation ouverte. Une voie qui redonne du sens au travail, qui questionne la surconsommation et qui réduit fortement les inégalités via redistribution. Une voie de progrès et d’innovations sociales.


Cela peut nous permettre de construire un chemin pour atteindre les objectifs ambitieux que nous nous sommes fixé comme celui de la réduction de 60% des émissions de CO2 en 2030. C’est clairement ce qui manque dans ce CTE : on ne voit pas les étapes pour atteindre d’abord 20%, puis 40% et enfin 60% de réduction. Vous êtes, semble-t-il, fâché avec les tonnes d’équivalent CO2. Pourtant, ça serait éclairant pour tracer ce chemin. Et c’est pour cela que nous demandons avec insistance une comptabilité écologique.


Nous nous devons de réussir cette transition écologique de notre territoire, c’est indispensable, c’est vital. Nous sommes devant l’urgence. Il n’y a pas de plan B. Les solutions existent ici et maintenant. Nous ne devons pas faire de paris hasardeux sur l’avenir et faire notre part mais toute notre part.

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