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Logement étudiant à Angers

Intervention Elsa RICHARD - Conseil municipal du 30 novembre 2020


Question diverse – clarification de la position de la majorité vis-à-vis du manque de logement étudiant public sur le territoire.





Le principal facteur de précarité des étudiant-e-s sur Angers est le logement. Il s’agit d’une précarité liée au manque de logements et au manque d’accessibilité au logement.


L’offre de logement public est très faible sur Angers. Pour les + de 42 000 étudiants, on recense 2 340 lits Crous disponibles (soit 5,48%). Soit 1 point de moins que la moyenne régionale (6,45%). Et on estime à + de 7 000 le nombre d’étudiants à qui l’on refuse l’accès à un logement public faute de place.


Les responsabilités à cela sont multiples. En premier lieu, l’Etat, responsable du logement étudiant, par l'intermédiaire du CROUS, témoigne d’un désengagement criant depuis plusieurs années. Comme cela peut être le cas sur d’autres sujets, face à ce désengagement délétère pour l’éducation des jeunes, les collectivités (Région, Ville, Agglo, Département) peuvent et doivent toutefois mettre l’Etat face à ses responsabilités.


Lors du dernier Conseil Municipal, vous nous avez indiqué promouvoir des solutions de résidences privées : 1200 logements en résidence étudiantes pour les 3 prochaines années dont 500 sortis de terre pour la rentrée 2021.

Or ces réponses posent un véritable problème d’équité et d’accès au logement, Car les tarifs pratiqués de ces résidences étudiantes sont plus du double des tarifs du logement Crous.

A titre d’exemple, Les Estudines (près de la Gare) que vous citiez justement au dernier Conseil. Les tarifs proposés montent à 580€ pour un studio (sans compter les charges d’électricité et la taxe d'habitation). Contre 255 à 350€/mois pour un logement Crous toutes charges et taxes d’habitation incluses.


Déléguer le problème au privé n’est pas une solution gage d’équité pour l’éducation de la jeunesse. Les étudiants d’Angers ont besoin d’une offre de logement public plus conséquente.


D’où notre question :


Suite aux informations qui ont été transmises par le cabinet de Madame Vidal, auriez-vous refusé la discussion avec le Ministère sur la construction de centaines de logements étudiants publics alors que l'offre publique de logement étudiant manque cruellement et est en dessous de la moyenne régionale et alors que le marché privé devient inaccessible ?




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