Communiqué de presse - Février 2021 - A propos de l'extension de la ZAC Océane sur le territoire d'Angers Loire Métropole.
Les choix d’aménagement et d’urbanisme d’Angers Loire Métropole reviennent régulièrement à l’ordre du jour des conseils municipaux et communautaires. Ce sujet est majeur car il impacte le territoire pour des décennies. Pour le groupe Angers Écologique et Solidaire, on ne peut plus agir comme avant au prétexte que cela a toujours été ainsi.
Les principes d'aménagement des zones d’activités sont restés sensiblement les mêmes depuis des décennies : une localisation en périphérie permettant une disponibilité importante de foncier à des prix attractifs ; une accessibilité essentiellement routière ; une séparation des fonctions (habitat, travail, circulation) qui a fait de ces zones de véritables enclaves économiques ; un aménagement dédié à l’entreprise sans demande de remise en état environnemental du site ou sans condition de production d’énergie renouvelable par exemple.
Aujourd'hui, ces principes d'aménagement entrent en contradiction avec les objectifs de transition écologique que s’est fixée Angers-Loire-Métropole, visant à réduire la consommation d'espace et la dépendance à la mobilité routière, à réduire nos émissions de gaz à effet de serre, à préserver les espaces de stockage de carbone, à promouvoir une relocalisation de notre alimentation, à développer une économie circulaire…
En pleine Assises de la transition écologique d’Angers Loire Métropole, le projet d’extension de la ZAC Océane devrait être le moment d’impulser enfin de nouvelles façons de (a)ménager notre territoire !
C’est la raison pour laquelle nous prônons un renouvellement volontariste des façons d’aménager les zones d’activités sur le territoire. à travers le développement d’innovations pour pouvoir accueillir des entreprises et des logements dans le respect des enjeux écologiques et sociaux. Nous souhaitons penser un aménagement inclusif, capable de s’adresser à tou.te.s quel que soit son lieu d’habitation ou ses revenus.
Nous formulons des propositions concrètes, qui peuvent être expérimentées à court terme, et notamment sur les 150 hectares mis à l’étude pour l’extension de la zone d’activité Océane :
Demander des garanties sur les retombées économiques locales des nouvelles activités en fixant un nombre d’emplois minimal créé par hectare artificialisé ;
Inciter la création de zones d’activités « réversibles », à travers la promotion de bâtiments démontables, déplaçables, recyclables afin d’offrir un plus grand choix dans l’usage futur de ces terres selon l’évolution de l’économie ;
Promouvoir la densification de la zone d’activités via des dispositifs incitant en amont aux mutualisations de services, de locaux, de restauration, de parkings , etc.;
Élaborer un plan de déplacement en amont de l’implantation des entreprises en privilégiant les transports en commun, les déplacements doux, le covoiturage… ;
Exiger une production énergétique renouvelable minimale sur les nouveaux bâtiments construits ;
Ces propositions sont simples, pragmatiques et réalistes, et méritent d’être étudiées.
Nous ne sommes plus aujourd’hui écologiste par choix mais par nécessité. Loin d’une opposition stérile entre une nécessaire création d’emplois et une meilleure protection de l’environnement, ces mesures relèvent d’un impératif pour sortir par le haut du marasme tant économique qu’environnemental ou social que nous traversons. Mais cela demande du courage politique.
Article CO - 26 Février 2021
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