Intervention d'Elsa RICHARD en réaction à la délibération "Société publique locale (SPL) Angers Loire Restauration (Alrest) - Convention de prestations intégrées - Avenant n°4", conseil municipal du 30 octobre 2023
Nous partageons le principe de contenir les effets inflationnistes sur l’alimentation pour les ménages. Et nous approuverons en cela cet avenant.
En revanche, nous restons en désaccord avec la nouvelle grille tarifaire que vous avez mise en place, justifiée notamment par cette même inflation, mais qui est injuste et incompréhensible.
Si on regarde en valeur, les tarifs semblent en effet avantageux pour les premières tranches de quotient familial, c’est-à-dire des ménages qui vivent avec vraiment rien. Et puis les tarifs montent de manière progressive quand on regarde la valeur toujours.
Néanmoins, dans un contexte très sensible pour les plus précaires mais aussi pour les classes moyennes, la puissance publique se doit, me semble-t-il, de veiller à appliquer un principe de justice sociale claire et compréhensible. Et cela selon le principe simple : que l’ensemble des ménages puisse être mis à contribution en fonction de ses revenus.
Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui avec votre nouvelle tarification des cantines. Car aujourd’hui, le taux d’effort pour les familles n’est ni progressif ni équitable. Si les premières tranches paient moins en valeur, en revanche si on regarde en proportion de leurs revenus les premières tranches paient plus que les plus riches, et ce sont surtout les classes moyennes qui contribuent le plus à proportion de leurs revenus.
D’où les 2 questions que nous aimerions vous poser :
- Pourquoi n’avez-vous pas étiré la grille à des quotients familiaux plus élevés, jusqu’à 3000, 4000, 5000, comme c’est le cas dans d’autres collectivités ?
- Pourquoi n’avez-vous pas établi une tarification au repas beaucoup plus juste socialement, et équitable, afin de s’assurer que les ménages les plus pauvres ne paient pas, à proportion plus que les ménages les plus riches ?
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