Intervention d'Elsa Richard à l'occasion du débat d'orientation budgétaire 2022, Conseil municipal du 28 février 2022.
Mon intervention sera courte et complémentaire à celle d’Arash Saeidi sur la question plus écologique. Afin d'être capable de suivre la trajectoire de notre Ville en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de consommation d'énergie, l'outil budgétaire est un outil intéressant.
Nous avions déjà proposé l'an passé d'expérimenter le budget vert. On regrette que vous n’ayez pas franchi le pas, dès cette année, mais nous ne doutons pas que vous y réfléchissez, et cela d'autant plus à la suite de la reconnaissance de l'urgence climatique, votée unanimement à Angers Loire Métropole.
En attendant, nous aimerions toutefois vous entendre davantage sur les critères un peu plus précis qui ont présidé à la qualification des 37 % d'investissements de ce budget 2022 consacré à la transition écologique.
Ces dépenses sont illustrées dans le DOB par des programmes d'investissement, mais les critères ne sont pas détaillés. Il ne s'agit pas de questionner le travail des services, mais bien de mettre en débat le choix politique de ce que l'on compte et de ce qui compte.
À titre d'exemple, sur la rénovation énergétique d'un bâtiment existant, c'est vrai qu'il n’y a pas tellement de doute, c'est-à-dire qu’à un périmètre constant, on perçoit les gains énergétiques qui sont obtenus.
En revanche, peut-on considérer comme un investissement vert tout projet qui ne fait pas baisser les consommations d'énergie du territoire au global ou qui ne contribue pas à la réduction des émissions de gaz à effet de serre au global ?
Ces questions-là sont importantes dans le suivi de la transition énergétique écologique de notre Ville.
Vos précisions seront bien sûr les bienvenues pour mieux comprendre ce DOB, pour aussi mieux comprendre le budget qu'on votera le mois prochain et en ce jour un peu particulier, c'est le moment des mauvaises nouvelles en ce début de semaine, avec la publication du 6e rapport du GIEC du groupe 2 qui confirme sans équivoque que les perspectives de résilience climatique sont de plus en plus limitées, si les émissions actuelles de gaz à effet de serre ne diminuent pas rapidement et surtout si un réchauffement climatique de 1,5 degré est dépassé à court terme.
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