Intervention d'Elsa Richard en réaction à la présentation de la nouvelle ZAC Océane, Conseil d'agglomération Angers Loire Métropole du 8 février 2021.
Rien ne change fondamentalement. Certes, des emplois et des revenus pour la collectivité sont probablement annoncés, mais pourquoi rien ne change-t-il dans les façons d’aménager le territoire ?
Vous vous êtes engagés dans un plan d’économie circulaire, dans un plan climat, dans un plan d’adaptation au changement climatique, dans un plan alimentaire territorial, dans des assises de la transition écologique.
Toutes ces démarches plaident pour une préservation de la ressource foncière, pour une limitation des flux routiers, pour l’invention de nouvelles façons de construire et des ménages et le territoire. Et là, que se passe-t-il ? On revote l’étude d’une zone de 250 hectares pour accueillir des activités branchées sur l’autoroute A11, augmenter notre dépendance au secteur routier, réduire nos espaces agricoles à proximité des habitations, et surtout ne rien changer.
Nous sommes ainsi opposés à cette délibération telle qu’elle est écrite.
En revanche, Nous vous soumettons les propositions suivantes :
Ajouter un quatrième objectif à cette opération dans laquelle nous nous engageons à proposer un aménagement cohérent avec les engagements écologiques portés par la Communauté urbaine.
Ajouter un cinquième objectif affirmant notre ambition d’expérimenter, autant que de besoin, de nouveaux modes d’aménager et de construire permettant de réduire les impacts écologiques et économiques de l’étalement urbain.
Au moins deux dispositifs pourraient être testés dans ce cadre. D’une part, la mise en place d’une condition d’intensité en emploi minimale sur cette future ZAC. On accepterait d’artificialiser nos terres mais que si nous pouvions être garantis d’une certaine densité en emplois des activités accueillies, et qu’elles n’en détruisent pas par ailleurs.
D’autre part, la promotion de mode de construction dits réversibles afin de préserver nos sols et de prévenir des risques de friches industrielles à moyen et long terme. Il s’agirait de privilégier des constructions démontables, déplaçables ou recyclables.
Il en va de notre capacité à faire face à des évolutions économiques et écologiques majeures dans les prochaines années. Nous avons là une opportunité pour faire autrement et bien mieux.
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