Intervention d'Elsa RICHARD, conseil municipal du 30 octobre 2023
Vous le savez, l’Etat n’a pas daigné classer notre ville en zone tendue.
Néanmoins, plusieurs leviers à disposition de la Ville existent pour faire baisser la tension, et parmi eux la régulation de la location de courte durée. Car, en effet, les plateformes de location de courte durée sur internet se sont largement développées depuis 5 ans (Airbnb, Booking ou Abritel, pour ne citer que les plus connues.)
Si l’esprit initial de mettre à disposition une chambre chez soi était plutôt sympa, l’offre a évolué et est nettement montée en gamme, attirant les investisseurs. Aujourd’hui c’est plus de 1100 annonces actives. Avec un grand nombre de résidences secondaires et loueurs professionnels.
En janvier 2018, seules deux annonces appartenaient à des propriétaires de 6 à 20 logements et aucune à des propriétaires de plus de 21 logements. En août 2022, ces chiffres ont grimpé à 134 et 57. Des multi-loueurs qui participent à tendre le marché, et à mettre en difficulté des étudiants et ménages qui ont besoin de se loger dans notre ville parce qu’ils y étudient ou y habitent.
En 2018, l’Agence d’urbanisme de la région angevine (Aura) mettait déjà en garde sur les risques associés à ces locations de courte durée sur l’aggravation des tensions sur le marché du logement.
Depuis 2020, nous n’avons eu de cesse de vous inviter à réguler ce marché de la location courte durée. Et vous n’avez eu de cesse de nous répondre qu’il n’y avait pas de problème.
Aussi, nous aimerions vous demander ce soir :
- de nous expliquer pourquoi vous considérez que plusieurs centaines d’appartements qui seraient remis sur le marché de la location longue durée ne changerait rien au problème de logement ?
- saviez-vous que, si vous le vouliez, vous pourriez introduire des critères pour réguler ce marché de location courte durée ? par exemple par quartier, par volume de logements par loueur.
Comments