top of page
Photo du rédacteurAESangers

Regard sur les cessions et acquisitions de la Ville

Intervention d'Elsa RICHARD sur les cessions et acquisitions de la Ville, Conseil municipal du 26 juin 2023.


Le bilan des cessions et acquisitions est examinée annuellement, mais cela serait intéressant d’y adosser la dynamique du patrimoine de la Ville sur plusieurs années.


Car certaines années, selon les projets ou les opportunités, on peut imaginer en effet que la Ville cède davantage ou qu’elle acquiert davantage. Cette lecture dynamique du patrimoine public gagnerait à être plus visuelle et accessible.


Il importe de savoir à qui l’on vend, pourquoi. Et à qui on achète et pourquoi.

Vous l’avez redit, vous assumez pleinement d’avoir réduit les biens immobiliers de la Ville, d’avoir « dégraisser le mammouth » comme le rapportait la presse locale.


Ce sont des dizaines de millions d’euros cédés depuis 2014. Et 4 fois moins d’acquisitions.

Parmi les raisons, vous évoquez le maintien des équilibres budgétaires, la nécessité d’une gestion dynamique du patrimoine, que je rejoins, mais en partie seulement.


Car il n’est pas forcément nécessaire de vendre un bâtiment pour en intensifier l’usage. Il n’est pas forcément nécessaire de vendre pour une gestion dynamique du patrimoine. Et dans un contexte d’envolée des prix de l’immobilier, il est permis de douter de l’intérêt de votre stratégie de cession aussi massive pour préparer l’avenir.


3 raisons à cela :


- Tout d’abord, parce que c’est une source de recettes limitée dans le temps. Une fois que les bijoux de famille seront vendus, il ne restera pas grand-chose. N’est-il pas le rôle de la collectivité de garder une transmission patrimoniale suffisante pour les générations futures ? Pour leur laisser des marges de manœuvre ?

- Ensuite, parce qu’il est permis de douter de l’intérêt pour le patrimoine angevin d’avoir vendu L’usine Savaton-Hamard et le foyer d’Ambray ? La Maison d’Adam ? Ou à l’inverse n’aurait-il pas été dans l’intérêt des Angevines et des Angevins de racheter le bâtiment de la Poste Centrale, pour garder dans le giron public un édifice emblématique de l’histoire d’Angers ?

- Enfin, cette stratégie de cession immobilière aurait pu être plus pertinente si les biens vendus n’avaient pas nourris le boom immobilier. Si notre collectivité ne peut réguler tout le marché, elle a néanmoins des moyens à disposition et surtout elle n’a pas vocation à attiser cette flambée des prix.


Comentarios


bottom of page